Adagio

Lieu: Théâtre de Colombier
A-t-on trouvé meilleur révélateur que la mort pour réévaluer son désir de vivre ?
Parfois le suicide n'est plus si urgent. Surtout quand on a retrouvé goût au champagne, qu’on n'a pas encore déniché la tenue idéale pour sa dernière bière ou qu'on craint d'être entouré par des voisins d'éternité peu recommandables…
Sur le ton de la comédie à l'italienne, Adagio nous parle de la mort en huit «dramolettes» tragi-comiques et deux brèves funèbres. La mort que l'on prépare, celle que l'on attend, que l'on côtoie volontairement, que l'on organise méticuleusement alors qu'on est encore bel et bien vivant.
Le théâtre d’Emanuelle Delle Piane, auteure contemporaine de La Chaux-de-Fonds, est un théâtre engagé. Certes le ton est léger, avec un humour souvent grinçant qui chatouille où ça fait mal et des dialogues rapides et ciselés qui font mouche rapidement. Mais s’attaquer au sujet de la mort, ce grand tabou, est loin d’être chose facile. Elle y parvient pourtant avec brio. Nous rions face à notre propre lâcheté, à notre incapacité à parler de ce thème, à la gêne et à la si grande curiosité qu’il suscite.